Sécurité à scooter & vélo, l'étude

Sécurité à scooter & vélo, l'étude

Depuis une décennie, la mobilité urbaine en France connaît une transformation majeure. Le vélo et le scooter sont devenus les alternatives privilégiées à la voiture et aux transports en commun.

Si cette évolution répond à des enjeux environnementaux et pratiques, elle s’accompagne d’une hausse significative des accidents, d’une cohabitation parfois chaotique entre les usagers et d’une méconnaissance des règles de sécurité.

Face à ce constat, la rédaction de FLUX tente de dresser un tableau sur les dangers majeurs, les équipements et surtout, comment rétablir un équilibre harmonieux sur la route. Nous ferons également un focus sur 3 villes françaises : Paris, Lyon et Bordeaux.

Une explosion de la pratique… et des accidents

Depuis 15 ans, le vélo et le scooter connaissent un essor fulgurant dans les villes de France. Les chiffres recueillis par VEST PARIS le démontrent :

  • +30 % de cyclistes en moyenne depuis 2019 selon les données de Vélo & Territoires.
  • 5 millions d’usagers réguliers du vélo en milieu urbain.
  • Une augmentation de 50 % du parc de scooters électriques en trois ans.

Si ces chiffres traduisent une adoption massive des modes de transport individuels, ils s’accompagnent également d’une recrudescence des accidents graves dus au non respect du code la route, à une vitesse excessive, à des comportements dangereux et à un manque d'équipement.

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a recensé les chiffres suivants :

  • Cyclistes : +30 % d’accidents corporels depuis 2015 (en 10 ans).
  • Trottinettes et scooters électriques : 3 947 accidents en 2022, contre 1 378 en 2019.
  • Scooters thermiques : Une mortalité en hausse de 12 % sur les trois dernières années.

Un espace urbain sous tension : entre anarchie et dangers invisibles

Les infrastructures urbaines peinent à s’adapter à l’afflux de nouveaux usagers, générant une cohabitation souvent conflictuelle entre piétons, cyclistes, scootéristes et automobilistes. Plusieurs problématiques sont pointées du doigt :

L’anarchie sur les pistes cyclables

  • Occupation par des piétons ou des scooters stationnés.
  • Dépassements dangereux entre cyclistes.
  • Usage de trottinettes et scooters à grande vitesse sur ces voies.

Le non-respect des règles de circulation

  • Passage au feu rouge en vélo ou trottinette.
  • Circulation à contresens ou sur les trottoirs.
  • Dépassements sans précaution des voitures et camions.

Un sentiment d’invulnérabilité de certains usagers

  • Les cyclistes et utilisateurs de trottinettes électriques, souvent sans casque ni équipement de protection, s'exposent à des accidents graves.
  • Certains usagers se sentent protégés par la priorité souvent accordée aux mobilités douces… jusqu’au jour où un accident survient.

Vélo électrique en ville : des risques sous-estimés

Nous avons souhaité faire un focus sur le vélo électrique qui a certes révolutionné nos déplacements en ville en offrant un moyen de transport rapide, écologique et accessible, mais derrière ses nombreux avantages se cache une réalité préoccupante : les risques liés à la vitesse et à la circulation dense des villes. 

À certains égards, les dangers encourus par les cyclistes en VAE (vélo à assistance électrique) sont aussi élevés que ceux des utilisateurs de scooters.

VAE : vitesse et risques, parallèle avec le scooter

Contrairement aux vélos classiques, les VAE permettent d'atteindre des vitesses élevées sans effort. En France, la réglementation fixe la limite des vélos électriques homologués à 25 km/h avec une assistance au pédalage. Cependant, il existe des modèles appelés speed bikes qui peuvent atteindre 45 km/h et nécessitent une homologation spécifique, ainsi qu’un port du casque et une immatriculation.

Mais dans la réalité, de nombreux utilisateurs modifient leur VAE ou achètent des modèles non homologués, dépassant largement ces limites. À 40 km/h, un choc avec un piéton, un autre véhicule ou un obstacle peut avoir des conséquences dramatiques.

C'est pour cela que dernièrement la Maire de Paris a lancé une action de répression contre les usagers qui ne respectent rien.

Un chiffre alarmant : selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les accidents impliquant des vélos électriques ont augmenté de 38% en 2023 par rapport à l’année précédente. Un taux en forte hausse qui suit de près l’augmentation des ventes de VAE. Nous attendons les chiffres de 2024.

VAE, un environnement urbain plus dangereux

La densité de circulation en ville complique encore plus la donne. Les vélos électriques circulent sur les mêmes voies que les vélos classiques, les trottinettes et parfois les scooters, créant un mélange de vitesses très hétérogène.

  • Les pistes cyclables saturées : Avec l’essor de la mobilité douce, les infrastructures sont parfois insuffisantes et mal adaptées.
  • Le non-respect des feux et des stops : Un nombre croissant d’usagers adoptent des comportements à risque, pensant être plus rapides.
  • Les voitures et les angles morts : Les automobilistes, parfois surpris par la vitesse des VAE, ont du mal à anticiper leur arrivée, notamment aux intersections.

Trois villes face au défi de cette sécurité : Paris, Lyon et Bordeaux

PARIS : une révolution cyclable qui pose question

Un boom spectaculaire du vélo et du scooter

  • +80 % de cyclistes en cinq ans selon la mairie de Paris.
  • Une augmentation constante du nombre de scooters électriques, avec des services comme Cityscoot et Yego.

Si la capitale a largement développé ses pistes cyclables avec des aménagements comme la "coronapiste" sur les quais de Seine, la cohabitation entre usagers reste tendue.

Les points noirs en matière de sécurité

  • La rue de Rivoli : un axe emblématique où vélos, scooters et bus se croisent parfois dangereusement.
  • Les boulevards des Maréchaux : des zones où les trottinettes et scooters roulent parfois à des vitesses excessives.
  • Les intersections des grands axes : de nombreux cyclistes grillent les feux rouges, augmentant le risque de collision.

LYON : réseau en pleine expansion mais comportements à risque

Une croissance rapide du vélo… mais aussi des incivilités. Lyon est souvent citée comme un modèle de développement de la mobilité douce, mais la vitesse excessive de certains usagers et le non-respect des règles de circulation créent des tensions.

  • +30 % de cyclistes entre 2019 et 2024.
  • 5 000 trottinettes en libre-service, un record pour une ville de cette taille.
  • Un fort développement des scooters électriques, mais une cohabitation difficile avec les vélos.

Quelles sont les zones les plus dangereuses pour les cyclistes et scootéristes ?

  • Les quais de Saône et du Rhône : malgré de belles infrastructures, certains cyclistes roulent à des vitesses excessives, mettant en danger les piétons.
  • Les pentes de la Croix-Rousse : avec de nombreuses descentes, les cyclistes et scooters prennent des risques en roulant trop vite.
  • Les carrefours du centre-ville : un point noir pour la sécurité, notamment autour de la place Bellecour.

BORDEAUX : une ville vélo-friendly à quel prix 

Une ville championne du vélo… mais avec une hausse des accidents. Si Bordeaux dispose d’un réseau cyclable remarquable, les conflits entre les différents usagers restent fréquents.

  • Bordeaux est la première ville cyclable de France selon plusieurs classements.
  • +45 % d’augmentation du nombre de cyclistes en cinq ans.
  • Une explosion du nombre de scooters électriques, parfois au détriment des cyclistes.

Voici les zones à risque pour les cyclistes et scootéristes bordelais

  • Le pont de Pierre : malgré l’interdiction des voitures, la concentration de vélos et trottinettes crée des tensions.
  • Les cours de Verdun et de la Marne : des zones où les scooters et vélos doivent cohabiter sur des espaces restreints.
  • Les rues piétonnes du centre : des conflits récurrents entre cyclistes, piétons et livreurs à vélo.

Quelles solutions pour améliorer la cohabitation ?

A notre humble niveau, nous allons tenter d'apporter quelques conseils pour améliorer le tableau que nous venons de dresser. 

Mieux partager l’espace urbain : ce conseil est davantage destiné aux urbanistes qui pensent les infrastructures dédiées. Pensez à mieux les séparer (comme à Amsterdam ou Barcelone), ce serait déjà un bon début.

Renforcer la sensibilisation et la formation des usagers : des campagnes de prévention et des contrôles accrus sont nécessaires. Et pourquoi ne pas obliger les usagers à passer un permis de conduire vélo voire à rendre obligatoires les plaques d'immatriculation des vélos, tout cela accompagné d'un réseau de caméras sur la voirie. 

Mieux s’équiper : porter un casque, des vêtements adaptés et des protections discrètes comme celles de VEST PARIS est un gage de sécurité.

L’équipement préconisé

Évidemment, un bon équipement est toujours mieux. Combien de scooteristes et cyclistes VEST PARIS a t-il protégé depuis 13 ans ? Beaucoup ! Beaucoup de coudes et épaules sauvées ..

Pour limiter les risques, il est donc crucial de s’équiper correctement. Concernant les cyclistes, si la législation impose uniquement le port du casque pour les speed bikes (45 km/h), il est vivement recommandé d’en porter un. Surtout avec un VAE ...

Voici quelques exemples d'équipements et vêtements pour cyclistes urbains non obligatoires mais fortement conseillés par notre rédaction.

  • Un casque adapté : Outre les casques moto obligatoires, les marques comme Hövding, Thousand ou encore Abus proposent des casques stylés et performants pour le vélo
  • Des gants renforcés : En cas de chute, les mains sont souvent les premières à toucher le sol. Les gants sont obligatoires à scooter. 
  • Un blouson ou une veste technique avec protection intégrée : VEST PARIS, spécialiste des vestes techniques urbaines, a conçu des modèles qui offrent une protection contre les chocs et les intempéries tout en garantissant un look élégant. Ces vestes combinent résistance aux abrasions, protections aux épaules et aux coudes et parfois même une protection balistique discrète pour les utilisateurs les plus exposés.
  • Des vêtements réfléchissants : Être visible la nuit est essentiel. Certains modèles de vestes techniques intègrent des bandes réfléchissantes invisibles en plein jour.
  • Un pantalon renforcé : Des marques comme Pando Moto ou Rokker proposent des jeans résistants à l’abrasion avec des protections aux genoux et aux hanches.
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